Théorie polyvagale & bioanalogie : quand le corps parle, le vivant fait sens

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Introduction au langage du corps et du stress

Et si nos réactions de stress, de retrait ou d’hyperactivité n’étaient pas des dysfonctionnements, mais des messages cohérents de notre système nerveux ? Et si nos symptômes physiques, émotionnels ou relationnels révélaient un langage du vivant à décoder ?

Dans mon approche d’accompagnement, j’unis deux visions puissantes et complémentaires :

  • la théorie polyvagale, fondée par Stephen Porges et transmise par Éric Marlien, qui éclaire comment notre système nerveux autonome régule en permanence notre sécurité intérieure.
  • et la bioanalogie, fondée par Jean-Philippe Brébion, qui nous invite à lire dans chaque manifestation du corps une empreinte identitaire, une expression unique du vivant.

L’une agit sur la physiologie du lien, l’autre sur la signature de sens que chaque expérience porte. Ensemble, elles offrent une voie de transformation intérieure, basée sur la reconnaissance de notre biologie et l’écoute subtile de notre être.

Théorie polyvagale : comprendre le stress par le système nerveux

Une nouvelle lecture du stress via le nerf vague

La théorie polyvagale, élaborée par le neuroscientifique Stephen Porges dans les années 1990, revisite en profondeur notre compréhension du système nerveux autonome (SNA). Contrairement à la vision classique binaire (système sympathique vs parasympathique), Porges identifie trois grands circuits neurobiologiques.

Vagal ventral, sympathique, vagal dorsal : les 3 états clés

  1. Le système vagal dorsal ⚫ – primitif, il déclenche le figement ou la dissociation face à un danger perçu comme extrême.
  2. Le système sympathique 🔴 – activé en cas de danger : il mobilise l’énergie pour le combat ou la fuite.
  3. Le système vagal ventral 🟢 – lié à la sécurité, la relation, la régulation émotionnelle, l’engagement social.

Neuroception : quand le corps scanne l’environnement sans conscience

Notre système nerveux opère une lecture inconsciente de l’environnement appelée neuroception : il scanne constamment notre entourage à la recherche de signes de sécurité ou de menace.

Bioanalogie : décoder le sens symbolique des symptômes

Le corps comme miroir de notre identité profonde

La bioanalogie propose une approche non thérapeutique, non médicale et non psychologique du vivant. Fondée sur l’observation des lois universelles du vivant, elle considère que chaque événement (maladie, tension, situation récurrente…) exprime une structure de sens propre à chaque individu.

Selon Jean-Philippe Brébion, « le vivant ne fait jamais d’erreur ». Le corps ne dysfonctionne pas : il exprime une cohérence parfaite, reflet de notre empreinte de naissance, de notre identité fondamentale.

Le vivant ne fait pas d’erreur : accueillir, pas interpréter

Chaque manifestation (symptôme, comportement, événement) est vue comme une signature du présent, à accueillir, écouter et décoder. On n’interprète pas, on observe sans mentaliser, pour laisser émerger la symbolique vivante de ce qui est.

Quand la théorie polyvagale rencontre la bioanalogie

La neuroception détecte la sécurité ou le danger en dehors de notre conscience. De manière analogue, la bioanalogie explique que ce qui se manifeste dans notre environnement résonne avec ce que nous portons déjà en nous.

Un environnement perçu comme dangereux peut refléter une empreinte identitaire non pacifiée.

Les 3 états polyvagaux et leur correspondance bioanalogique

Vagal ventral = présence + expression (Temps)

En théorie polyvagale

L’état vagal ventral est le siège de la sécurité, de la connexion sociale et de la régulation harmonieuse. C’est l’espace où l’on peut s’engager dans des interactions apaisées, avec confiance, bienveillance et créativité. Le vagal ventral soutient la respiration calme, le rythme cardiaque cohérent et la communication non verbale.

En bioanalogie

C’est la manière dont je me situe, me manifeste et communique dans le monde, en pleine présence à moi-même et aux autres. ce plan exprime mon point de repère, mon boussole qui permet de m’orienter. c’est la lumière à l’intérieur de moi , ce repère que je reconnais car je l’ai déjà en moi.

L’Expression porte la mémoire des expériences d’appartenance, de lien et d’affirmation de soi. Être en vagal ventral, c’est être présent à son unicité, sans se justifier ni se protéger.

Ce n’est pas « ce que la vie me fait », mais ce que la vie me révèle de moi.

Système sympathique = tension + réaction (action juste)

En théorie polyvagale

Le système sympathique est le moteur de la mobilisation énergique face au danger — il active la lutte ou la fuite. Cet état est caractérisé par l’urgence, la tension, la vigilance, parfois l’agressivité ou l’hyperactivité. C’est la réponse instinctive, rapide, qui vise à restaurer la sécurité.

En bioanalogie

Ce mouvement exprime la manière dont nous réagissons aux stimulations externes. C’est la dimension active, dynamique, où le corps manifeste ses réponses réflexes aux événements. Ici s’exprime la manière dont nous « agissons » à la vie, avec « réagissons à la survie » souvent une forte charge émotionnelle liée à la défense de soi. C’est mon action juste, celle qui est fluide, sans attente, sans obligation de résultats, sans intention de modifier l’extérieur.

L’Évocation porte la mémoire des conflits, des tensions relationnelles et des modes de réaction hérités, révélant comment j ‘expérimente le monde.

Vagal dorsal = figement + doute identitaire (Ce que je sais)

En théorie polyvagale

L’état vagal dorsal correspond à une réponse archaïque de figement, dissociation ou effondrement. Ce système vagal dorsal dorsal est lié à la survie face à un danger extrême, quand ni la lutte ni la fuite ne sont possibles. Il peut se manifester par un sentiment d’impuissance, de déconnexion, voire d’anesthésie émotionnelle et physique.

En bioanalogie

Ce même état trouve son parallèle dans le doute fondamental, l’incertitude existentielle. c’est la référence unique, original et singulière à moi. C’est ma seule vérité, issue de mon expérimentation, que je me dois de respecter. C’est aussi la vérité profonde que je suis prêt à trahie pour survivre.

Ce plan porte la mémoire de l’incertitude profonde, souvent inconsciente, qui génèrent des mécanismes de survie et de la dualité.

Synthèse : Quand le corps réagit, l’identité s’exprime

Théorie polyvagaleBioanalogieManifestation principaleDimension psychocorporelle
Vagal ventral (régulation)
TempsSe positionner, se situer, se choisir lien, engagementPrésence, affirmation, communication apaisée
Système sympathique (activation)Action de vieLutte, fuite, réaction, survieTension, conflit, mobilisation
Vagal dorsal (figement)EspaceImmobilisation, doute fondamental, insécurité
Impression première, retrait, doute existentiel

Comment accompagner les enfants, ados et adultes avec cette approche

Comment augmenter la flexibilité pour changer d’états autonomes donc émotionnels

Nos réactions automatiques sont issues de notre système nerveux autonome, qui ne dispose que de trois modes de réponse fondamentaux. Ces modes sont le fruit de millions d’années d’évolution : ils proviennent de la phylogenèse, c’est-à-dire de l’histoire évolutive du vivant, au cours de laquelle les espèces animales ont développé ces mécanismes pour s’adapter et survivre.

Comprendre cela nous permet de prendre du recul : la manière dont nous avons réagi à un événement ne nous définit pas. Elle ne résulte pas d’un choix conscient, mais d’un programme biologique hérité. Cela ouvre la voie à une forme de désidentification : notre réponse ne nous appartient pas entièrement — elle est d’abord celle de notre système nerveux.

« Je ne suis plus cette personne qui a été maltraitée, qui a ressenti de la honte…
Je suis une personne qui a traversé une expérience traumatisante, qui a réagi avec les ressources et la structure neurologique dont je disposait à ce moment-là.
Mais aujourd’hui, je peux continuer mon chemin, me reconstruire et avancer pas à pas vers qui je choisis de devenir. »

Cette lecture intégrée offre une clé précieuse :

  • Quand je suis en figement vagal dorsal, je suis invité·e à accueillir mon doute profond, mon retrait identitaire, sans le forcer à disparaître, sans attente, sans sans attache et sans jugement mais comme un processus inconscient de mon système nerveux autonome.
  • Quand je suis en activation sympathique, je peux observer ma manière de réagir, souvent dans la défense ou l’urgence, qui révèle mon mode de survie. C’est un appel à transformer la réaction en expression consciente.
  • Quand je suis en vagal ventral, je peux pleinement me situer, me positionner c’est-à-dire me choisir à chaque instant en respecter mon être profond.

L’accompagnement en thérapie sonore, psychocorporel, psycho-émotionnel et énergétique vise à favoriser le passage fluide entre ces états, en respectant leur fonction, pour permettre un alignement corps-âme-esprit authentique.

Enfants : corégulation et sécurité relationnelle

Leur système nerveux encore immature : ils ont besoin de corégulation constante.
Approche :

  • Expression artistique, méditation, respiration
  • reconnexion au corps (danse, yoga, nature)
  • Sons doux et présences stables.
  • Résonance affective, sécurité relationnelle.
  • Toucher thérapeutique et énergétique.

Adolescents : besoin de sens et d’ancrage corporel

Souvent en hyperactivation (sympathique) ou retrait (dorsal), ils ont besoin de sens et d’outils corporels simples.
Approche :

  • Écriture, dessin, respiration, vibration.
  • Sons doux et présences stables.
  • Reconnexion au corps (danse, yoga, nature).
  • Transmission de clés de compréhension (neuroception, états internes).

Adultes : transformation des schémas nerveux cristallisés

Les schémas nerveux sont souvent cristallisés. L’objectif est de retrouver une autorité intérieure régulée, en lien avec l’identité.

Approche :

  • Travail somato-émotionnel.
  • Activation vagale douce (chant, souffle, vibration).
  • Lecture symbolique des tensions, des symptômes ou des situations répétitives.
  • thérapie sonore et énergétique

Conclusion : vivre selon le rythme du vivant, pas sous contrôle

Se réguler, ce n’est pas se calmer, c’est se reconnecter

La théorie polyvagale nous aide à nommer, sentir, réguler nos états internes, sans les juger. La bioanalogie nous rappelle que chaque état est une expression du vivant, et que tout ce qui se manifeste a du sens, ici, maintenant.

Ce double regard permet de :

  • Sortir des jugements (je suis trop sensible, trop stressé…)
  • Se reconnecter à sa vérité somatique et à son empreinte symbolique
  • Retrouver une autorité intérieure paisible, non pas fondée sur la maîtrise, mais sur la cohérence du vivant en soi

✨ Se réguler, ce n’est pas « se calmer », c’est revenir à son rythme, son corps, son sens profond.

Du stress à l’expression de l’identité

La rencontre entre théorie polyvagale et bioanalogie nous invite à changer radicalement notre regard :

  • sur le stress, vu comme un messager,
  • sur le symptôme, vu comme une expression,
  • sur le corps, vu comme un espace de conscience,
  • et sur la vie, vécue comme un langage à décoder.

Quand le corps révèle notre cohérence profonde

À travers la vibration, le souffle, la présence et l’écoute symbolique, je vous accompagne à revenir à vous-même — pas à l’image de vous, mais à votre essence profonde, là où il n’y a plus de peur, seulement de la clarté.

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